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Comment l’IA enrichit les programmes TV avec 42c

De l’insertion intelligente de publicités au sous-titrage assisté, l’intelligence artificielle (IA) permet de valoriser un grand nombre de contenus médias. Les cas d’usage ne manquent pas. 42c accompagne un grand Groupe de télévision française dans cette voie.

Entre les médias traditionnels, les plateformes de streaming et les réseaux sociaux, la guerre fait rage. Cette multiplication des acteurs conduit à la fois à une explosion du nombre de contenus disponibles et à une élévation du niveau d’exigence des consommateurs. Pour rester dans la course, un média se doit d’enrichir ses programmes et répondre aux standards du marché. L’intelligence artificielle (IA) peut l’aider dans cette voie en automatisant un certain nombre de tâches.

C’est le pari pris par ce grand Groupe média que nous accompagnons sur la voie de l’IA. Pionnier dans le domaine, le groupe audiovisuel public a créé, dès décembre 2019, un département dédié à la Data et Intelligence Artificielle (DaIA). Employant notamment des data ingénieurs et des data scientists, ce DaIA apporte son expertise aux systèmes d’information « news » et « antennes ».

De multiples apports, du choix de la vignette au marquage des génériques

Quels sont les apports de l’IA pour ce Groupe de télévision française ? Elle peut tout d’abord aider le diffuseur à produire la fameuse vignette représentative d’un contenu. Dans une série, il s’agit d’une imagette où figurent généralement les personnages principaux de chaque épisode. Pour un documentaire animalier, le visuel retenu ne représentera pas nécessairement le présentateur de l’émission mais plutôt un paysage naturel emblématique.

« Manuellement, sélectionner cette vignette peut s’avérer laborieux et chronophage, note Inès, notre consultante en data gouvernance. Il s’agit pourtant d’un élément clé qui peut déclencher chez le spectateur l’envie ou non de consommer un contenu. »

« Sur la base des paramètres prédéfinis, l’IA va extraire l’image la plus significative, poursuit Inès. La détection faciale permet de déterminer le personnage qui apparaît le plus dans un épisode donné. L’IA contrôlera aussi la qualité de l’image pour s’assurer qu’elle est bien nette et cadrée. »

Autre cas d’usage : le marquage des génériques. En analysant la piste audio ou la présence d’un menu déroulant, l’IA va identifier le début et la fin d’un générique. Une fois ce marquage effectué, il est possible de proposer au spectateur de zapper ce générique pour démarrer directement un nouvel épisode.

L’IA peut aussi rendre des services à la régie publicitaire. Grâce à l’IA, elle aura une compréhension plus fine des programmes afin éviter de placer des publicités au mauvais moment ou de couper malencontreusement une scène de fiction. « Un algorithme déterminera quel est le meilleur emplacement pour insérer une publicité, complète notre Digital Game Changer. Cela peut être entre deux scènes bien distinctes sans que sa diffusion ne vienne interrompre un dialogue ou une intrigue. »

Encore en cours d’étude, l’étape suivante consistera à placer des publicités contextualisées. L’analyse des pistes audio et vidéo ou des sous-titres permettra de dégager une thématique – ce programme se déroule dans telle ville, traite de tel sujet – et d’insérer une publicité associée à cette thématique.

L’IA au service de l’accessibilité des programmes

Autre axe de travail, le speech-to-text permet d’augmenter le nombre d’heures de programmes sous-titrés à destination d’audiences étrangères ou de spectateurs sourds et malentendants. « Il s’agit avant tout d’une assistance à la transcription pour les personnes responsables du sous-titrage, nuance Inès. Le Français a des règles complexes, une intervention humaine est nécessaire pour valider les textes. « 

En s’appuyant sur les nouvelles technologies liées à l’IA, la direction des technologies de ce Groupe média a développé ces derniers mois une solution de sous-titrage automatique. Selon un récent communiqué de presse, elle « pourrait contribuer, demain, à faire d’une de nos chaînes la première chaîne d’information en continu 100% accessible aux personnes sourdes et malentendantes. »

La généralisation du sous-titrage vient aussi faciliter la recherche de contenus par le département des « news ». À partir d’une recherche plein texte, un journaliste retrouvera plus facilement une phrase prononcée par tel homme politique au sein la banque d’archives.

« Ce type de projets nécessite tout un travail de qualification et de préparation en amont pour s’assurer que les données soient accessibles, fiables et fraiches« , rappelle Inès. Il peut s’agir de données de programmes internes ou de données venant de boîtes de production dont le recoupement permet de dégager de la valeur.

Enfin, si l’on fait un peu d’anticipation, l’IA pourrait aider dans le choix des fictions à mettre à son catalogue. L’analyse de leurs scripts permettrait de prédire leurs audiences en comparant les résultats obtenus par des programmes similaires. Et si on pousse la logique à l’extrême, à quand une IA scénariste qui intégrerait tous les ingrédients d’un succès ?

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